
Anne Commet vit et travaille en région parisienne. Après un master 2 à Dauphine et une licence d’Arts Plastiques à Paris I Panthéon Sorbonne, elle développe un travail poétique en peinture, photographie et vidéo sur les thématiques du paysage, de l’expérience et de la mémoire. Passionnée par ce qui nous touche dans les choses et lieux du quotidien, les instants vécus et ressentis, elle explore depuis plusieurs années les
sujets de la trace et de la sensation. Sans hiérarchie ni temporalité spécifique, elle assemble ces fragments pour en proposer de nouvelles lectures et appropriations. Anne Commet produit peintures et photographies par monotype et transfert photomécanique par presse taille douce – techniques emblématiques du contact, de l’absence et de la trace. Elle envisage la vidéo comme de la peinture en mouvement.
Elle a développé différents projets en résidence notamment « Refaire Surface » au 100 ecs au sein d’un programme pluridisciplinaire sur la nature (2019), « Là où s’échappe la rivière » au Manoir de Mouthier-Haute-Pierre avec la DRAC Franche-Comté (2021) et depuis 2020 au sein de l’incubateur d’artistes POUSH.
Son travail a été présenté en France et à l’étranger : Loop Festival Barcelone (2023), « Le paysan, le chercheur et le croyant » en lien avec Paris Photo et ON ABSTRACTION avec les Beaux-Arts de Porto (2022), le Crous de Paris (2012), Guoyi Art Museum Pékin (2014), La Nuit Blanche Paris (2019), Galerie G (Allemagne 2020), Galerie Sono (2021), See Galerie (2021-2023). Son travail fait partie de la collection de la Fondation
LAccolade – Institut de France et a été sélectionné pour le programme « 1 immeuble, 1 oeuvre » (2019, 2023).
EXPOSITION UTOPIA NOW
06.06.23 - 23.09.2023

Près de la mer Méditerranée, Anne Commet part à la rencontre de cet environnement devenu familier. Elle arpente les chemins de ces maquis et s’imprègne de chaque arbre, chaque souffle, puis tire le portrait de ses sensations sur des toiles au format vertical. Dans ses peintures il y a des couleurs, des heures à chercher la bonne pour que l’on ressente, les contrastes, l’odeur, la brume, les fleurs. L’artiste fait de l’expérience de la marche un support du vécu ; chaque œuvre évoque la réminiscence d’un instant et devient un espace émotionnel et sensoriel. Anne Commet invoque le paysage pour ce qu’il fait transpirer chez nous de vivant. Pour nous transmettre, l’artiste utilise une méthode de transfert. Ce qui entraîne une perte de matière qui se remet au hasard (comme une mémoire jamais assez efficace), et une trace qui s’accroche (comme le souvenir qui persiste). Ainsi, il y résonne toujours un mouvement infime, une vibration organique, comme au centre de la terre. Elle travaille toujours au sol et sur toile libre pour ne pas limiter l’infini. Toutefois, dans ses nouvelles toiles arrivent les lisières. Elle explore les limites, les bordures géographiques, et rend visible la trace que laissent ces instants, mais aussi leurs contours présageant de nouvelles découvertes.
FEU
3.11.2022 - 8.01.2023
La Reine Jeanne
Anne Commet arpente et part à la rencontre d’un environnement familier, presque toujours le même, proche de la mer Méditerranée. Ce paysage, elle le connaît par cœur ; chaque fleur, chaque arbre, chaque pierre, elle les retrouve, les écoute, les filme, les photographie, et parfois même s'inquiète pour leur devenir. Elle passe des journées à marcher, à traverser ces lieux, se promener jusqu’à presque fusionner avec ce qui l’entoure. Autour d’elle, il y a la nature, au loin, il y a la mer et la mer n’a de fond que le centre de la Terre.
Anne Commet revient sur les terres de la Reine Jeanne, après le passage de l’incendie, du feu. Elle les sillonne et à travers son regard qui se dépose sur cette nature, le nôtre la suit et se plonge dans l’horizon. Elle invoque le paysage pour ce qu’il fait transpirer chez nous de vivant. Elle nous invite à l’approcher avec une réceptibilité sensorielle et à admirer de plus près ce qu’il s’y passe, une reconstruction lente sous un regard d’espérance. Toutes les métaphores de nos vécus sont inscrites dans un bourgeon, une fleur, une cicatrice. Le paysage, la manière dont il vit, dont il meurt, dont il se reconstruit, nous met face à nos propres racines, à nos propres épines, à notre propre sève.


EXPOSITION VEGETAL
Février 2022
Il existe sur terre des lieux où l’on retrouve une certaine forme de chez soi, parfois même bien plus que chez nous. Anne Commet arpente et part à la rencontre de cet environnement familier, presque toujours le même, près de la mer Méditerranée. Ce maquis, elle le connaît par cœur ; chaque fleur, chaque arbre, chaque pierre, comme on connaît des membres de sa famille.
Elle les retrouve, les écoute, les filme, les photographie, et parfois même s’inquiète pour leur devenir. Dans l’intérieur de ces lieux était un souffle, un paysage qui vit, et cela, l’artiste s’en imprègne, ressent chaque ramure, chaque ramification, puis tire le portrait de ces sensations sur des toiles au format vertical.
Dans ses peintures il y a des couleurs, des heures à chercher la bonne pour que l’on ressente, les contrastes, le vent, les oiseaux, les fleurs ou La Douceur des branches... Chaque teinte et chaque œuvre correspondent à la réminiscence d’un instant vécu. Pour nous trans-mettre, Anne Commet utilise une méthode de trans-fert. Ce qui entraîne une perte de matière qui se remet au hasard (comme une mémoire jamais assez efficace), et une trace qui s’accroche (comme le souvenir qui persiste). Ainsi, il y résonne toujours un mouvement infime, une vibration organique, comme au centre de la terre.
L’artiste travaille toujours au sol et sur toile libre pour ne pas limiter l’infini. Elle passe des journées à marcher, à traverser ces lieux, se promener jusqu’à presque fusionner avec ce qui l’entoure. Autour d’elle, il y a son paysage, au loin, il y a la mer et la mer n’a de fond que le centre de la terre. Ce noyau brûlant, cette trans-cendance.
Si les fleurs ne sont pas que belles, c’est qu’il faut aller voir plus loin. Que font résonner à l’intérieur leurs pétales dont le blanc éléctrise les images ? Anne Commet invoque le paysage pour ce qu’il fait transpirer chez nous de vivant, et nous invite à l’approcher avec une réceptibilité sensorielle, à s’y immerger. Toutes les métaphores de nos vécus sont inscrites dans un bourgeon, une fleur, une cicatrice. Le paysage, la manière dont il vit, dont il meurt, dont il se reconstruit, nous met face à nos propres racines, à nos propres épines, à notre propre sève, et nous en dit beaucoup sur nos propres existences, qui portent parfois le nom d’Immortelles.















