Jean-Luc Parant
Artiste née en 1944, vit et travaille en Normandie.
À l’occasion de la première exposition du cycle NATIVE, l’œuvre d’un artiste éminent, celle de Jean-Luc Parant (né à Tunis en 1944), est exceptionnellement mise en regard avec les différents travaux présentés dans cette exposition. Figure imposante de l’art contemporain, Jean-Luc Parant ne se situe pourtant dans aucun champ disciplinaire bien défini, pratiquant aussi bien l’écriture que la sculpture. Plasticien, écrivain et poète tout à la fois, il se définit comme un fabricant de « boules et de textes sur les yeux1 ».
Son travail a été exposé dansa des institutions de renom, telles que le Centre Pompidou, à l’occasion notable d’une « lecture ininterrompue » organisée par Jean-Hubert Martin en 1977, au musée des Abattoirs de Toulouse en 2009, ou encore au Musée Paul Valéry de Sète en 2016.
L’installation Éboulements (s. d.) présentée dans l’exposition retrace les interrogations plurielles qui ont traversé son œuvre depuis ses débuts. Elle présente un ensemble de boules en terre cuite posées à même le sol et empilées les unes sur les autres. « Je regarde mes boules de plus en plus loin dans l’espace et elles sont de plus en plus petites sous mes yeux. Si petites qu’elles deviennent intouchables 2 ». Les boules sont pourtant là sous nos yeux, déformées, aplaties ou bien précairement disposées dans l’espace. L’œuvre est l’occasion de rappeler des questionnements multiples qui ont nourri la pensée de l’artiste, celui de la dimension tactile
de la sculpture, celui des correspondances persistantes entre la forme sphérique et les origines du monde, ou celui encore de l’équilibre précaire existant entre l’aplat et le volume.