​Se définissant comme un “semi-cyborg”, Natasha Goncharova est hyper-connectée et sa posture fluide oscille entre artiste et avatar, réalité physique et existence numérique.

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Multi-observatrice du monde qui l‘entoure, des intéractions réelles ou données virtuelles, elle se laisse traverser par ces énergies brutes, presque transcendantales et c’est par la danse et le mouvement que s’incarne tout ce qu’elle intègre, et tout ce dont elle s’imprègne. Natasha Goncharova nous délivre dans ses peintures des portraits de son alter ego cybernétique NTSHSH. Son trait, filant sur la toile, presque sans arrêt du début à la fin, suit le flux de ses mouvements instinctifs et assurés. Sur la toile comme devant un miroir, elle y opère un détachement d’elle-même et devient alors son propre sujet d’observation, de métamorphose et de transformation. C’est ainsi que certaines de ses peintures se présentent en diptyques et viennent observer la double face de ses portraits : le corps physique face à l’énergie intangible, les traits graphiques du corps face à l’abstraction colorée de l’intériorité.

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Toutefois, en dissolvant les frontières entre corporéité, identité, psychisme et possible extension virtuelle, l’artiste va au-delà de la perception de l’humain comme une dualité. Par la peinture, la sculpture mais aussi par la performance, où elle met en scène son propre corps, elle questionne toutes les essences qui nous constituent, de l’organique à l’artificiel. Natasha Goncharova nous invite à penser une restructuration de l’humain et de son état de conscience vers une forme post-humaine.​

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