Bianca Lee Vasquez utilise son corps comme sujet et comme matière. Lors de ses performances, elle en recherche le point de connexion directe avec le monde naturel, dont elle nous rappelle qu’il fait originellement partie. L’artiste entretient dans ses œuvres une spiritualité presque rituelle, en quête de terres où son corps peut s’ancrer et d'un territoire où son identité peut retrouver racine et fusionner en harmonie. C’est pourquoi ses performances prennent souvent place en Amérique du sud, dans ses forêts ou dans sa jungle, où une respiration commune est alors possible. Et c’est donc instinctivement que sa pratique s’étend aussi de ses mains à la terre par des sculptures d’argile.

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Dans la série photographique présentée pour l’exposition FEU, elle pénètre les eaux sombres du Rio Negro. La lumière du soleil les traverse pour illuminer le corps nu de l’artiste, se révélant sous le rouge feu du fleuve. Cette performance est comme une purification, une renaissance. Par le prisme de son corps s’immergeant dans les eaux, Bianca Lee-Vasquez évoque un dialogue organique et sensible, un cycle le reliant intimement aux éléments naturels.