Guillaume Moschini
Artiste née en 1970, vit et travaille à Nîmes.
La peinture de Guillaume Moschini a cela de particulier qu’elle approche le volume par l’aplat. Des traces colorées se déploient sur de grandes toiles de coton et sur des blocs de papier bruts, couvrant toute leur surface ou presque. Elles se croisent, se heurtent parfois, produisant l’illusion d’un mouvement introduit dans l’objet statique. Ici un bloc se détache, là un autre tangue, sur le point de se décrocher du tableau. Cette mise en tension provoque la savoureuse impression que derrière la symétrie suspendue des formes colorées, se trouve un horizon ouvert, un désordre dans l’ordre apparent. Le sujet n’est pourtant rien d’autre que la couleur tour à tour organique et minérale, elle règne en souveraine sur les formes – réduites à de simples aplats. Formé à l’école des Beaux-arts de Nîmes où il suit l’enseignement notable de Claude Viallat, Guillaume Moschini inscrit son œuvre dans la filiation de courants artistiques de différents horizons, tels que le minimalisme, l’expressionnisme abstrait ou le mouvement Supports/Surfaces. Si l’on convoque d’emblée ces héritages multiples, c’est pour situer l’importance qu’il donne à la peinture en tant qu’objet autonome. Elle ne représente rien d’autre qu’elle-même.
Guillaume Moschini a ce désir de capter l’expression de « la couleur pure ». Celui de saisir la force interne des pigments, avec un seul mot d’ordre : peindre la peinture. Libérée de tout contexte objectif, elle laisse au regardeur le loisir d’y projeter ses intuitions. Elle n’illustre pas la nature, mais peut évoquer les oscillations de la roche, les mutations possibles du minéral, sa lente croissance et décroissance. Pour parvenir à produire cet effet, l’artiste fait appel à des notions propres au domaine de la musique : la répétition, le rythme et la vibration. Dans chaque série, il décline d’un geste à peine dicible des formes et des couleurs primaires, donnant à voir le balancement successif de leurs teintes et leurs profondeurs. Ne dit-on pas d’ailleurs que la peinture vibre, qu’elle révèle l’invisible ? Si l’on cède à cette idée, l’ensemble de son œuvre donne à voir le tremblement interne de la couleur. Elle se regarde et s’écoute comme un ballet sourd de couleurs minérales.
Formation
Diplômé de l'école des Beaux Arts de Nîmes
Expositions
2020 Galerie Eric Linard, La garde Adhémar
2018 Galerie Oniris, Rennes
2017 Une Partie de Campagne, (Galerie Oniris) Hors les murs, Chassagne-Montrachet
2016 About Ellsworth Kelly, Château D’Assas, Le Vigan
Galerie Eric Linard, La garde Adhémar
2015 Galerie Djeziri-Bonn, Paris
2015 Galerie From point to point, Nîmes
2015 Galerie ALMA, Montpellier
2014 Galerie Eric Linard, La garde Adhémar
2014 Galerie Oniris, Rennes
2013 Galerie Djeziri-Bonn, Paris
2013 Galerie Hotel Elysées Mermoz. Paris
M2, Galerie Hotel Elysées Mermoz, Paris
2012 Galerie Episodique, Paris
Tout Doux Philippe, Galerie From Point to Point, Nîmes
2011 Galerie From Point to Point, Nîmes
2011 Réalités Nouvelles, Paris
2008 Galerie BMA, Boulogne Billancourt
Salons
2019 Salon Galeristes, Carreau du Temple, stand Oniris
2012 Drawing Room (Salon du Dessin contemporain), Montpellier